Fordo
Ce site est installé sous une montagne à proximité d’une caserne des Gardiens de la Révolution (Pasdaran), près de la ville de Qom. Cette usine souterraine d'enrichissement d’uranium, construite en violation des résolutions de l'ONU, a été révélée par l'Iran à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le 21 septembre 2009. Cette installation, mise en service en 2011, est conçue pour accueillir jusqu’à 2 976 centrifugeuses selon le rapport de février 2013 de l’AIEA. Selon des informations publiées par le site internet américain conservateur WorldNetDaily (WND), reprises par d'autres médias occidentaux et israéliens, une explosion aurait secoué le 21 janvier 2013 le site nucléaire de Fordo et 200 personnes auraient été bloquées à l'intérieur. L’AIEA a indiqué n’avoir aucun élément d’information au sujet de cette explosion. Téhéran a fermement démenti et qualifié l'information de propagande occidentale visant à influencer le résultat des prochaines négociations sur le nucléaire.
Natanz
Cette usine d'enrichissement d'uranium, dont l'existence a été révélée en 2002, produit selon Téhéran de l’uranium uniquement à des fins pacifiques, enrichi à 5 % pour produire de l'électricité, ou jusqu'à 20 % afin d'alimenter un réacteur de recherche médicale. Dans son rapport de novembre 2012, l’Agence internationale de l’énergie atomique indiquait que Natanz abritait 8 856 centrifugeuses en activité pour l'enrichissement à 5 %, et 328 pour l'enrichissement à 20 %. En février 2013, l’Iran installe des centrifugeuses d'une nouvelle génération (IR-2m) à Natanz et affirme avoir informé l'AIEA .
Arak
La construction du réacteur de recherche à eau lourde d'Arak (IR-40) devrait être achevée au premier trimestre 2014, selon Téhéran. Ce réacteur de 40 Mgw, soumis à l’inspection de l'AIEA, est officiellement destiné à produire du plutonium à des fins de recherche médicale. Le complexe compte aussi une usine de production d'eau lourde, qui n'est pas en revanche sous le contrôle de l'AIEA. Depuis sa visite à l’usine de production d’eau lourde le 17 août 2011, l’Agence n’a plus eu accès à cette installation. D’après des images satellitaires récentes, l’installation semble toujours en service. À ce jour, l’Iran refuse tout accès à l’AIEA.
Ispahan
Le centre de technologie nucléaire d’Ispahan est composé d’une usine de conversion d’uranium et d’une usine de fabrication de combustible. L’usine de conversion d’uranium, opérationnelle depuis 2004, transforme le yellow cake (poudre de minerai d'uranium concentré) en tétrafluorure puis en hexafluorure d'uranium (gaz UF4 et gaz UF6) utilisés ensuite dans les centrifugeuses à Natanz ou à Fordo pour enrichir l'uranium. L'usine de fabrication de combustible nucléaire, inaugurée en avril 2009 a une capacité annuelle de production de 10 tonnes de combustible nucléaire pour alimenter le réacteur de recherche à eau lourde de la ville d’Arak d’une puissance de 40 Mgw. Depuis 2012, elle produit des plaques de combustible enrichi à 20 % destinées au réacteur de recherche médicale de Téhéran.
Sagand
Les deux mines se situent à une profondeur souterraine maximale de 350 mètres. Ce gisement découvert dans les années 2000 recèle 1,55 million de tonnes de minerai uranifère avec un taux d'uranium de 0,05 %. Ces mines permettent à l'Iran de fabriquer du yellow cake utilisé ensuite dans l'usine d'Ispahan et prochainement à Ardakan.
Darkhovin
Ce projet nucléaire situé sur les rives du Karoun devrait être équipé d’un réacteur eau pressurisée et alimenté par du combustible enrichi en Iran. En 1977, l'Iran avait signé un contrat avec l'entreprise française Framatome pour construire deux réacteurs à eau pressurisée de 910 MW à Darkhovin. En 1979, après la révolution islamique, l'accord a été annulé. En 1992, l'Iran a conclu un accord avec la Chine pour la construction de deux réacteurs nucléaires de 300 mégawatts chacun, mais la Chine se retira avant que le chantier n'ait démarré. En 2008, l’Iran a déclaré poursuivre seul ce projet.
Yazd
Ce département de recherche nucléaire de l'université de la ville poursuit des recherches géologiques sur un gisement d'uranium situé à 165 km au nord-est de Yazd. Il abrite également un centre de traitement des radiations.
Bouchehr
La centrale nucléaire de Bouchehr a été construite par la Russie, qui fournit son combustible. Inaugurée en septembre 2011, elle a tout d'abord fonctionné à 40 % de ses capacités puis est ensuite montée à pleine puissance (1000 Mgw) en août 2012. Moscou avait repris en 1995 la construction de cette centrale commencée par les Allemands avant la révolution islamique de 1979. Le site est sous contrôle de l'AIEA.
Gachin
La mine à ciel ouvert de Gachin a la capacité de produire annuellement jusqu'à 21 tonnes de yellow cake. En décembre 2010, l'Iran a annoncé produire son premier yellow cake à partir de minerai extrait de la mine de Gachin. L'exportation de yellow cake vers l'Iran est interdite depuis 2006 par les sanctions de l'ONU contre le programme nucléaire iranien.
Téhéran
Le réacteur du centre de recherche nucléaire de Téhéran, d’une puissance de 5 Mgw, a été fourni par les Américains en 1967 à l’époque du chah. Ce réacteur, contrôlé par l'AIEA, alimente en isotopes radioactifs les 200 services de médecine nucléaire des hôpitaux iraniens pour le diagnostic et le traitement des cancers. Son fonctionnement requiert un combustible enrichi à 20 % en uranium.
Parchin
Le complexe militaire de Parchin abriterait une installation nucléaire non répertoriée servant peut-être à des simulations d'explosion fissile. Des photos satellitaires publiées par l’Institute for Science and International Security (ISIS ) montraient en 2012, un container qui a servi selon l’AIEA à tester des explosions nucléaires en miniature.
Ardakan
Cette usine, inaugurée en 2013, aura une capacité de production annuelle de 60 tonnes de yellow cake (poudre de minerai d'uranium concentré). Le yellow cake est ensuite transformé en minerai d'uranium, destiné à produire du gaz UF6 utilisé ensuite dans les centrifugeuses pour enrichir l'uranium.