Dans le cadre de l’opération Serval, les troupes françaises interviennent depuis janvier 2013 pour contrer les groupes islamistes armés tout en assurant la sécurité des populations civiles. L'état-major opérationnel et une escale logistique sont installés à Bamako. La base aérienne peut accueillir jusqu'à 6 chasseurs ainsi que des avions ravitailleurs. Les forces françaises restent à Tessalit où un camp militaire et un aéroport forment une base stratégique. Utilisée par les forces spéciales lors des opérations Serval et Sabre, cette base peut accueillir ponctuellement un détachement d’hélicoptères.
Le Groupement tactique interarmes (GTIA désert) et le groupement aéromobile, postés à Gao, interviennent sur le terrain pour mener des opérations d’envergure en lien avec la force de l’ONU et les forces maliennes. Ils peuvent aussi procéder à des opérations de déminage ou à des contrôles et des fouilles. Des forces sont aussi positionnées à Kidal, Ménaka et ponctuellement à Tombouctou, Sévaré-Mopti, Anssongo, Taoudéni.
La base aérienne de l'armée française à Niamey peut accueillir des avions de combat Mirage 2000 et des ravitailleurs. Le Niger a accordé des facilités à l'armée française dans les villes d'Arlit et Ouallam. Les militaires exercent principalement des missions de lutte contre le terrorisme, des interventions vers les autres pays, et des actions de formation des forces nigériennes et de coopération bilatérale.
Niamey doit devenir le centre dédié au renseignement de la zone sahélo-saharienne. Les missions de renseignement sont réalisées à partir de cette base à l'aide de 3 drones Harfang, 2 drones Reaper et des avions Atlantique 2.
A l'extrême nord du pays, Madama pourrait devenir un point d'appui pour les forces militaires françaises.
L'armée française veut installer à Ndjamena son centre de commandement opérationnel pour la zone sahélo-saharienne. Le dispositif Epervier, mis en place en février 1986, contribue à la stabilité du Tchad et de la sous-région. Les Éléments français au Tchad (EFT) sont chargés d'une mission de soutien logistique et d'un appui renseignement auprès de l'armée tchadienne. Ils assurent aussi la sécurité des ressortissants français.
Les facilités accordées à l’armée française pour l’aéroport de Sarh permettent aux avions de transport de se poser dans le sud du pays. Dans le cadre de la lutte anti-terroriste dans les régions au nord de la zone sahélo-saharienne, les forces françaises peuvent s'appuyer sur la base de Faya-Largeau et des facilités consenties à Zouar au pied du massif du Tibesti.
Les forces françaises stationnées à Djibouti peuvent être déployées en Afrique de l'Est, dans l'océan Indien ou dans la péninsule arabique. Elles ont participé aux opérations de secours des victimes du tsunami en Asie du Sud-Est en 2004 et soutiennent actuellement la lutte contre les pirates somaliens dans le cadre de l'opération Atalante.
Les militaires français effectuent aussi des missions de renseignement, des interventions et formations bilatérales et régionales. Djibouti devient une base opérationnelle avancée, en capacité d'accueillir des navires de type BPC, des porte-avions et des sous-marins nucléaires ainsi que des avions Radar E3F Awacs SDCA et ATL2.
Depuis 2009, les forces françaises effectuent des missions ponctuelles de formation des forces spéciales mauritaniennes dans le cadre de la lutte antiterroriste, ainsi que des missions de renseignement ne mobilisant, quant à elles, que quelques dizaines d'hommes.
À Dakar est installée une escale logistique qui a la capacité d'accueillir des bâtiments de projection et de commandement (BPC), des moyens de renseignement (PATMAR-ISR) et de surveillance Atlantique ATL-2, voir E3F SDCA « Awacs ».
Une station d’émission de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI)est positionnée à Rufisque. L'armée française effectue des missions de formation et de coopération dans le cadre du programme de Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP).
Les forces françaises sont basées à Abidjan et Port-Bouët, où sont installées une escale logistique aérienne et marine. Une base opérationnelle avancée est prévue à Abidjan.
En septembre 2002, l'opération Licorne avait été mise en place afin d'assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers et participer au maintien de la paix en Côte d'Ivoire. Depuis 2007, sa principale mission est de soutenir la Force de l'ONU (Onuci). L'armée française exerce aussi des missions de formation, de coopération bilatérale et de renseignement.
Depuis la Côte d'Ivoire des troupes aéroportées peuvent être déployées dans toute la zone sahélo-saharienne.
Les forces spéciales sont présentes depuis 2010 au Burkina Faso à Ouagadougou. Elles remplissent des missions de renseignement liées à la lutte contre le terrorisme et ont constitué un point d’appui important dans les premières heures de l’opération Serval. Elles contribuent activement à la recherche des otages.
La mission Corymbe, en place depuis 1990, permet d'assurer la présence quasi permanente des forces françaises dans le golfe de Guinée. Le dispositif prévoit un bâtiment de la Marine nationale, ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.
Le port de Douala a une capacité d’accueil de navires amphibies, type bâtiment de projection et de commandement (BPC). Une base aérienne est présente à Douala, un aérodrome militaire à Bertoua. Les militaires français exercent aussi des actions de formation et de coopération.
Les forces françaises positionnées à Libreville exercent des missions de formation et de coopération dans le cadre du programme de Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP).
Les forces françaises au Gabon constituent un important réservoir susceptible d’intervenir dans la lutte contre le terrorisme ou d'évacuer des ressortissants français en cas de besoin. Les troupes aéroportées peuvent être rapidement déployées vers la zone sahélo-saharienne.
L’opération Sangaris a pour objectif de contribuer à ramener un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et d'apporter une aide à la montée en puissance de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique).
Depuis fin mars 2013, le détachement Boali à Bangui est venu renforcer le dispositif de protection des ressortissants français et contribue à maintenir ouvert l'aéroport de M'Poko. Des instructeurs assurent des missions de formation.
Les troupes françaises et les forces spéciales exercent aussi une mission de surveillance des mouvements liés à la présence de Boko Haram à l’ouest du pays.